
Hélène Diarra reste une figure de proue du cinéma malien et africain aux côtés de Fatoumata Coulibaly et de Maïmouna Doumbia. Maïmouna Hélène Diarra meurt le 10 juin 2021, à Bamako, à l’âge de 66 ans au CHU Mère-Enfant Le Luxembourg et repose au cimetière de Hamdallaye.
Orpheline de mère, Maïmouna est élevée par ses oncles et sa grande mère, son rêve était de devenir sage femme elle échoue au concours d’entrée à l’école secondaire de santé. Le destin la dirige alors vers l’institut national des arts du Mali où elle en sort diplômée en 1981 dans la section théâtre en intégrant le Koteba, le théâtre national du Mali.

Par son talent, elle devient rapidement une figure incontestable du théâtre malien en jouant dans diverses pièces de théâtre telles que Gouverneur de la Rosée, Bura Musso Djugu, Nabou Ndiaye, Bougougnery, Wari I et II, Féréké Gnagamibougou ainsi que des productions françaises comme Antigone, EDIP et Salina.

Son aura le transporte du théâtre au cinéma qu’elle marque d’une forte empreinte dans les années 80 à 2000 en jouant dans les films qui ont fait le beau temps du cinéma malien. Ses plus grands rôles ont été dans les films : Finyé de Souleymane Cissé, Finzan, Guimba un tyran, une époque, la Genèse de Cheick Oumar Sissoko, Taafé fanga d’Adama Drabo, Molaadé du grand Sembène Ousmane, Sya de Dany Kouyaté, Bamako d’Abderrahmane Sissako, Faro, la reine des eaux de Salif Traoré, Toile d’araignée d’Ibrahim Touré.
Hélène était un des visages les plus connues du cinéma malien d’Alpha Oumar Konaré, à ATT ainsi qu’IBK l’ont tour à tour décorée, respectivement de la médaille du Mérite national, de chevalier de l’Ordre national et d’officier de l’Ordre national.
Malick SANGARÉ
JOURNAL DU CINÉMA ET DE LA TÉLÉVISION
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