Rencontre d’échange entre le Centre National de la Cinématographie du Mali (CNCM) et les cinéastes : Objectifs et Enjeux

La Fédération Nationale des Cinéastes du Mali (FENACAM) a organisé, le jeudi 12 décembre au Palais de la Culture, une rencontre d’échange entre le Centre National de la Cinématographie du Mali (CNCM) et les professionnels du cinéma. Sous la direction du Directeur Général du CNCM, M. Fousseyni Maïga, et de son adjoint Badra Aliou Diakité, cette rencontre a été modérée par Salimata Tapily, Secrétaire Générale de la FENACAM.

Objectifs de la rencontre : Un dialogue constructif pour éclairer les professionnels

Cette rencontre avait pour principal objectif de renforcer la collaboration entre le CNCM et les professionnels du secteur cinématographique. À travers des échanges constructifs, les participants ont été édifiés sur plusieurs points cruciaux pour l’évolution du cinéma malien. Parmi les principaux axes abordés figuraient :

1. La compréhension des missions et du rôle du CNCM :

Le CNCM joue un rôle central dans l’organisation et la régulation du secteur cinématographique au Mali. Cette rencontre visait à informer les professionnels et aspirants sur comment collaborer avec le CNCM, mais également sur les services que l’institution propose pour faciliter leurs activités.

2. Procédures d’obtention de la carte professionnelle et de l’autorisation de tournage :

Les professionnels présents ont été éclairés sur les démarches administratives nécessaires pour obtenir :

La carte professionnelle : un document officiel qui reconnaît leur statut de cinéaste (réalisateur, producteur, caméraman, monteur, etc.) et leur permet de valoriser leur métier, notamment sur des pièces d’identité ou documents officiels.

L’autorisation de tournage : une formalité essentielle pour éviter les désagréments liés à l’absence d’accréditation pendant les productions.

Les bénéfices des documents officiels pour les cinéastes

La carte professionnelle et l’autorisation de tournage présentent plusieurs avantages :

Elles permettent une reconnaissance légale des cinéastes par l’État.

Elles évitent des cas de conflits ou de problèmes sur les lieux de tournage.

Elles participent au recensement des productions annuelles, facilitant ainsi les statistiques nationales sur l’évolution du secteur.

De plus, le CNCM prévoit une nouvelle cohorte d’attribution des cartes professionnelles dès le premier trimestre de 2025. Les professionnels du cinéma sont donc invités à préparer leurs dossiers pour ne pas rater cette opportunité.

La préparation au FESPACO 2025 : Un enjeu majeur

Le Festival Panafricain du Cinéma et de la Télévision de Ouagadougou (FESPACO), prévu pour fin février-début mars 2025, a également été un sujet clé de discussion. La FENACAM et le CNCM ont abordé les critères de sélection, les quotas et les conditions de participation pour les cinéastes maliens. L’objectif est de garantir une forte représentation du Mali lors de cet événement prestigieux.

L’importance de l’assurance volontaire de l’INPS pour les cinéastes

Un autre point fort de la rencontre a été la sensibilisation des professionnels à l’assurance volontaire auprès de l’INPS (Institut National de Prévoyance Sociale). Souvent privés de salaires réguliers, les cinéastes et artistes peuvent grâce à cette initiative :

Bénéficier de prestations familiales comme les allocations pour enfants.

Accéder à la couverture AMO (Assurance Maladie Obligatoire).

Garantir une retraite stable grâce aux cotisations effectuées.

L’appel a été lancé pour que les artistes s’inscrivent massivement et mettent fin aux situations de détresse financière souvent constatées lors de maladies ou d’accidents. « Ce que vous cotisez est peu par rapport à ce que vous recevrez », a souligné Salimata Tapily secrétaire générale de la FENACAM, en insistant sur l’importance d’une planification pour l’avenir.

Des rencontres pour un cinéma malien dynamique et structuré

En conclusion, cette rencontre s’inscrit dans une dynamique de structuration du secteur cinématographique au Mali. La FENACAM, en tant que fédération, s’engage à multiplier ce type d’initiatives afin de :

Favoriser la communication entre les acteurs du secteur.

Clarifier les zones d’ombre sur les procédures et les opportunités existantes.

Créer un espace de partage d’expérience pour que chacun puisse progresser.

« Ces rencontres permettent aux professionnels d’avancer ensemble, de s’entraider et de bâtir un secteur cinématographique solide », a conclu Tapily, promettant d’autres initiatives à l’avenir.

Une dynamique à poursuivre

La rencontre du 12 décembre a été un succès, permettant aux cinéastes de mieux comprendre leur milieu et d’accéder aux informations essentielles pour l’exercice de leur métier. La FENACAM et le CNCM restent engagés pour un avenir où le cinéma malien s’imposera sur la scène nationale et internationale.

Malick SANGARÉ

Journal du Cinéma et de la Télévision

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