Dans un contexte marqué par de profondes mutations géopolitiques, les professionnels du cinéma du Mali, du Burkina Faso et du Niger ont décidé d’unir leurs forces en signant une convention de coopération inédite. Cette initiative vise à instaurer un cadre structurant pour dynamiser l’industrie audiovisuelle au sein de l’espace de l’Alliance des États du Sahel (AES).
Une Collaboration Stratégique pour le Secteur Cinématographique
Conscients des défis actuels et des opportunités qu’offre cette nouvelle configuration régionale, les acteurs du secteur cinématographique des trois pays estiment qu’il est impératif de réfléchir ensemble et de formuler des propositions concrètes à destination des autorités. Cette convention marque ainsi une étape décisive dans la structuration du secteur, en démontrant que malgré les défis, la vie continue et que des partenariats solides peuvent émerger pour renforcer la création et la diffusion cinématographique.
Un comité de travail est actuellement à pied d’œuvre pour élaborer les statuts et le règlement intérieur de cette fédération cinématographique. Par ailleurs, une réflexion est en cours pour recenser les films existants afin d’alimenter la nouvelle chaîne de télévision de l’AES. Cette démarche vise à valoriser le riche patrimoine cinématographique des trois pays et à répondre au besoin croissant de contenus pour les chaînes locales.
Un Partenariat Bénéfique pour les Trois Pays
La mutualisation des ressources constitue l’un des principaux avantages de cette convention. Les trois fédérations nationales pourront désormais mettre en commun leurs compétences techniques, leurs équipements et leurs ressources humaines qualifiées pour renforcer la production et la diffusion de films à l’échelle régionale.
De plus, cette collaboration ouvre la voie à des opportunités de financement plus importantes. En effet, de nombreux fonds de soutien exigent la participation d’au moins deux ou trois pays en coproduction pour être éligibles. En s’unissant, le Mali, le Burkina Faso et le Niger pourront ainsi accéder à des financements plus conséquents, tant sur le continent africain qu’à l’international.
Cette convention illustre la volonté des professionnels du secteur de s’organiser, de proposer des solutions concrètes et de bâtir un avenir où le cinéma joue un rôle central dans la culture et l’économie de la région. Un signal fort qui prouve que l’union fait la force, même dans les périodes les plus complexes.
Malick SANGARÉ
Journal du Cinéma et de la Télévision
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