Les Martyrs du 26 Mars : Quand le Sang de la Liberté Devient L’Histoire

Plus qu’une date figée dans le marbre, le 26 mars 1991 est un cri qui.

Ce jour là, dans les rues de Bamako, des hommes et des femmes ordinaires, des étudiants, des ouvriers, des mères et des pères ont sacrifié leur vie pour la liberté, mettant fin à des années de dictature et ouvrant la voie à la démocratie.

Ces martyrs, dont la mémoire reste gravée dans la conscience collective, sont les piliers d’un Mali résilient et combattif. Mais au-delà des discours officiels et des commémorations, comment traduire cette mémoire en images ? Comment faire en sorte que leur lutte ne soit pas qu’une page d’histoire lue distraitement dans les manuels scolaires ?

Art de la mémoire et de l’émotion, le cinéma a le pouvoir unique de donner chair à l’héroïsme et de graver ces destins tragiques dans la postérité.

Le 26 Mars 1991, le Scénario parfait d’un film Épique

Imaginez un film où l’adrénaline monte dès les premières minutes. Une ville sous tension, des jeunes militant dans l’ombre, des affiches clandestines collées sur les murs de Bamako en pleine nuit. Puis, le soulèvement. Des milliers de Maliens descendent dans les rues, bravant les forces de l’ordre, refusant la soumission. Les cris de révolte, la détonation des fusils, l’écho des derniers mots d’un manifestant tombé sous les balles : « Mali fanga kadi jamana denw ma ! » (Le pouvoir du Mali doit appartenir à son peuple !)…

Soyez en rassuré ceci n’est pas de la fiction, c’est la réalité de nombreux hommes et femmes qui ont dit non à la dictature et qui en ont payé le prix fort.

L’Héritage des Martyrs : Un Devoir de Mémoire Cinématographique

Dans un monde où l’image façonne la mémoire, les films comme « Blood Diamond »(2006) d’Edward Zwick, « la Bataille d’Alger » (1966) de Gillo Pontecorvo, « Selma » (2014) d’Ava DuVernay et « Timbuktu » (2014) d’Abderrahmane Sissako, le cinéma devient un miroir. Le Rwanda a ses films sur le génocide, l’Afrique du Sud sur l’Apartheid. Et le Mali alors ?

Ne serait ce pas temps que notre pays écrit cette page cinématographique, non pas pour pleurer le passé, mais pour rappeler au présent que la liberté n’est jamais acquise. Qu’elle se gagne, qu’elle se défend et qu’elle se raconte, encore et encore.

L’histoire des martyrs du 26 mars mérite d’être portée à l’écran, une fresque qui au-delà de narrer leur combat donnerait un visage, un nom et une voix aux héros de… 91. Car Un peuple qui oublie ses héros est condamné à répéter son histoire.

Nous sommes aujourd’hui le 27 Mars 2025, soit Trente-quatre ans et un jour depuis cette date fatidique du 26 mars 1991, je vois ce futur proche où dans une salle obscure, un jeune Malien savoure « ce film » avec le sourire : « Je suis l’héritier de cette lutte ».

Parce que leur lutte ne doit jamais être oubliée, parce que leur courage mérite d’être immortalisé, il est temps de donner une voix cinématographique à ces héros du Mali.

Gloire aux martyrs du 26 mars !

Natiengueba DIARRA

Journal du Cinéma et de la Télévision

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